Vue d’exposition, Stories From the City, 2021. Photo © Tadzio
[+]Vue d’exposition, Stories From the City, 2021. Photo © Tadzio
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[+]Vue d’exposition, Stories From the City, 2021. Photo © Tadzio
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[-]Vue d’exposition, Stories From the City, 2021. Photo © Tadzio
[+]Vue d’exposition, Stories From the City, 2021. Photo © Tadzio
[-]Sammy Baloji, Raccord #7, Usine de Shituru, 2012. Photo © Tadzio
[+]Sammy Baloji, Raccord #7, Usine de Shituru, 2012. Photo © Tadzio
[-]Alia Farid, Mezquitas de Puerto Rico (Hatillo), 2014. Photo © Tadzio
[+]Alia Farid, Mezquitas de Puerto Rico (Hatillo), 2014. Photo © Tadzio
[-]Ali Cherri, Paysages tremblants (Damas), (Erbil), (Alger), (Téhéran), 2014. Photo © Tadzio
[+]Ali Cherri, Paysages tremblants (Damas), (Erbil), (Alger), (Téhéran), 2014. Photo © Tadzio
[-]Emeka Ogboh, Syntax Error, 2018. Photo © Tadzio
[+]Emeka Ogboh, Syntax Error, 2018. Photo © Tadzio
[-]Younès Rahmoun, Ayn-Manzil-Hawd (Source-Maison-Bassin), 2019. Photo © Tadzio
[+]Younès Rahmoun, Ayn-Manzil-Hawd (Source-Maison-Bassin), 2019. Photo © Tadzio
[-]Younès Rahmoun, Ayn-Manzil-Hawd (Source-Maison-Bassin), 2019. Photo © Tadzio
[+]Younès Rahmoun, Ayn-Manzil-Hawd (Source-Maison-Bassin), 2019. Photo © Tadzio
[-]Younès Rahmoun, Ayn-Manzil-Hawd (Source-Maison-Bassin), 2019. Photo © Tadzio
[+]Younès Rahmoun, Ayn-Manzil-Hawd (Source-Maison-Bassin), 2019. Photo © Tadzio
[-]James Webb, Le Marché Oriental, 2009. Photo © Tadzio
[+]James Webb, Le Marché Oriental, 2009. Photo © Tadzio
[-]James Webb, Le Marché Oriental, 2009. Photo © Tadzio
[+]James Webb, Le Marché Oriental, 2009. Photo © Tadzio
[-]James Webb, Le Marché Oriental, 2009. Photo © Tadzio
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[-]Basma Alsharif, Homes Movies Gaza, 2013. Photo © Tadzio
[+]Basma Alsharif, Homes Movies Gaza, 2013. Photo © Tadzio
[-]Basma Alsharif, Homes Movies Gaza, 2013. Photo © Tadzio
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[-]Basma Alsharif, Homes Movies Gaza, 2013. Photo © Tadzio
[+]Basma Alsharif, Homes Movies Gaza, 2013. Photo © Tadzio
[-]Vue d’exposition, Stories From the City, 2021. Photo © Tadzio
Vue d’exposition, Stories From the City, 2021. Photo © Tadzio
Vue d’exposition, Stories From the City, 2021. Photo © Tadzio
Vue d’exposition, Stories From the City, 2021. Photo © Tadzio
Sammy Baloji, Raccord #7, Usine de Shituru, 2012. Photo © Tadzio
Alia Farid, Mezquitas de Puerto Rico (Hatillo), 2014. Photo © Tadzio
Ali Cherri, Paysages tremblants (Damas), (Erbil), (Alger), (Téhéran), 2014. Photo © Tadzio
Emeka Ogboh, Syntax Error, 2018. Photo © Tadzio
Younès Rahmoun, Ayn-Manzil-Hawd (Source-Maison-Bassin), 2019. Photo © Tadzio
Younès Rahmoun, Ayn-Manzil-Hawd (Source-Maison-Bassin), 2019. Photo © Tadzio
Younès Rahmoun, Ayn-Manzil-Hawd (Source-Maison-Bassin), 2019. Photo © Tadzio
James Webb, Le Marché Oriental, 2009. Photo © Tadzio
James Webb, Le Marché Oriental, 2009. Photo © Tadzio
James Webb, Le Marché Oriental, 2009. Photo © Tadzio
Basma Alsharif, Homes Movies Gaza, 2013. Photo © Tadzio
Basma Alsharif, Homes Movies Gaza, 2013. Photo © Tadzio
Basma Alsharif, Homes Movies Gaza, 2013. Photo © Tadzio
Mezquitas de Puerto Rico, 2014
Cette collaboration entre Alia Farid et Jesus « Bubu » Negrón consiste à faire un travail de documentation des mosquées des Caraïbes et surtout de Porto Rico. Les résultats de cette recherche ont ensuite été traduits sous forme de tapisseries par des tisserands vivant et travaillant dans le monde arabo-musulman. Ces travaux examinent comment l’architecture islamique traditionnelle s’est adaptée au contexte des Caraïbes par l’exagération d’éléments tels que le dôme et le minaret, et les questions liées à l’environnement paradisiaque ou au cadre jannah dans lequel ils se trouvent. L’ouvrage examine également les liens entre l’Amérique latine et le monde arabe qui sont moins visibles : les histoires coloniales, les histoires de résistance, d’exil, de déplacement et les récentes luttes décoloniales.
Paysage tremblant (Damas), 2014
Paysage tremblant (Téhéran), 2014
Paysage tremblant (Alger), 2014
Paysage tremblant (Erbil), 2014
Paysage tremblant (La Mecque), 2014
Paysage tremblant (Beyrouth), 2014
Impressions lithographiques et tamponnages à l’encre Archival
40 x 60 cm ou 70 x 100 cm (Beyrouth) (chacune)
Edition de 7 + 2 EA (chacune)
Vues d’installation : Trembling Landscape, Sep. 2020 – Jan. 2021, Eye Filmmuseum © Studio Hans Wilschut
Dans Paysages tremblants, une série de tamponnages sur cartes aériennes d’Alger, Beyrouth, Damas, Erbil, La Mecque et Téhéran, Ali Cherri met en évidence les lignes de faille qui ont provoqué des séismes catastrophiques, en les juxtaposant à des exemples de troubles politiques et de développement architectural. Les cartes rappellent des photographies bien connues de villes détruites pendant la Seconde Guerre mondiale ou des images plus récentes filmées par des drones en vol stationnaire, mais sans indiquer clairement si la ville en question était dans l’état où elle se trouvait avant ou après la catastrophe. Ce qu’elles offrent cependant, c’est une récupération de la mémoire que nous partageons et que nous supprimons trop souvent, ainsi qu’une possibilité de transformer cette information en une métaphore des troubles qui enveloppent sans cesse ces villes.
Dans le dernier opus de cette série, il explore la ville sainte islamique de La Mecque, en se concentrant sur une fissure invisible associée à une fable religieuse sur une vision du Jour du Jugement qui laisse présager un violent tremblement de terre, où les gens seront ressuscités des morts et rendront compte d’eux-mêmes pour recevoir leur juste récompense – un commentaire sur la construction rapide de la ville et l’érosion correspondante de son patrimoine.
Paysage tremblant (Alger)
Paysage tremblant (Damas)
Paysage tremblant (Erbil)
Paysage tremblant (Téhéran)
Paysage tremblant (La Mecque)
Paysage tremblant (Beyrouth)
Le Marché Oriental, 2009
Vidéo HD, couleur, son
3 min
Edition de 5 + 2 EA
Vues d’exposition © Anthea Pokroy
Une intervention de 2 minutes à l’intérieur de l’Oriental Plaza, un centre commercial désaffecté construit à l’époque de l’apartheid et conçu pour contrôler le commerce des Malais du Cap. Le 4ème jour du Ramadan de 2008, le Cheikh Mogamat Moerat de la mosquée Zeenatul Islam Majid du District Six a été invité à chanter l’Adhan (appel à la prière) à l’intérieur du bâtiment abandonné quelques semaines avant qu’il ne soit démoli pour faire place à des appartements de luxe.
Le District Six était l’une des zones les plus chargées politiquement d’Afrique du Sud. Créé en 1867 sous le nom de Sixième district municipal du Cap, sa situation centrale et sa proximité avec le port en ont fait la résidence de nombreux marchands, esclaves affranchis et immigrants. C’était un quartier racialement mixte comprenant un pourcentage élevé de Malais, amenés, avec l’Islam, dans la colonie du Cap par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Le 11 février 1966, en vertu du Group Areas Act, le gouvernement de l’apartheid a déclaré le District Six une zone réservée aux Blancs. Au cours des années suivantes, 60 000 personnes ont été arrachées à leurs foyers et déplacées vers des régions éloignées comme Cape Flats et Endabeni. Une grande partie des terres ainsi rezonées ont été rasées au bulldozer, ne laissant que les lieux de culte. Parmi ceux-ci figurait la mosquée Zeenatul Islam Majid, l’une des plus anciennes du pays.
Imane Farès est fière de présenter Stories From the City, une exposition d’œuvres de Basma Alsharif, Sammy Baloji, Ali Cherri, Alia Farid, Emeka Ogboh, Younès Rahmoun et James Webb prenant pour sujet la ville et l’espace bâti. Occasion rare de rassembler la quasi-totalité des artistes représenté·e·s par la galerie, cette exposition propose des œuvres peu montrées en France.
Les artistes présenté·e·s dans l’exposition se sont penché·e·s sur des bâtiments, quartiers et villes aux caractéristiques et usages hétérogènes, souvent multiples au cours de leur(s) histoire(s), qu’ils aient été ou qu’ils soient encore des lieux de production et de consommation (usines et centres commerciaux), de culte (mosquées, églises), ou encore de passages (autoroutes et carrefours). Du continent africain aux Caraïbes, en passant par le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, ces territoires urbains sont souvent marqués par des hybridations culturelles. L’espace bâti et ses alentours gardent la trace de l’enchevêtrement des traditions locales, des présences diasporiques et des différentes strates d’occupation (colonisation/décolonisation pour la République Démocratique du Congo ; Apartheid pour Le Cap ; blocus et occupation illégale pour Gaza).
Certain·e·s des artistes font usage de procédés conceptuels ou plastiques qui orchestrent ou enregistrent ces confrontations, rencontres, dialogues et créolisations[1] : par le montage photographique, l’intervention performative ou la superposition de réalités disjointes. Se trouvent ainsi convoquées des mosquées de Porto Rico et des tiss·eurs·euses iranien·ne·s (Alia Farid), un centre commercial voué à la destruction et un imam invité à y chanter l’appel à la prière (James Webb), une usine congolaise en ruines et la vision d’une ville à venir, inspirée des constructions contemporaines chinoises (Sammy Baloji).
D’autres nous font éprouver le territoire des villes, qu’elles soient intimement vécues, vues du ciel, ou imaginées : par la perspective située et incarnée qui tente de décrire le quotidien de Gaza depuis les espaces domestiques (Basma Alsharif) ; par les vues aériennes des villes du Moyen-Orient ayant récemment vécu des mouvements contestataires et où le danger—géologique/naturel ou politique—imminent de la destruction refait surface (Ali Cherri) ; par un symbolisme sculptural qui associe l’espace bâti et l’eau et assimile la maison à une source de paix intérieur (Younès Rahmoun) ; ou encore l’emploi d’une perspective kaléidoscopique pour traduire visuellement le bouillonnement de la ville (Emeka Ogboh).
Par l’attention portée aux histoires et politiques qui ont façonné les villes, leurs périphéries, et leurs habitant·e·s, ces œuvres nous donnent à voir des cultures « en voyage et en traduction » pour citer le titre de l’ouvrage Routes: Travel and Translation in the Late Twentieth Century de James Clifford (1997). Qu’elles explorent Lagos, Le Cap, Gaza, Likasi, Erbil, Alger, Damas, Téhéran ou Hatillo, les œuvres ici présentées mettent en lumière, par les modes de transformation parfois soudains des villes (destruction, transformation planifiée, exode), les pans d’une histoire globale issue du lourd héritage de l’exploration, de la colonisation, de l’expansion capitaliste, de l’immigration et de la mobilité de la main-d’œuvre.
[1] Édouard Glissant, Poétique de la Relation. Poétique III, Éd. Gallimard, Paris, 1990