Photo © Tadzio
[+]Photo © Tadzio
[-]Photo © Tadzio
[+]Photo © Tadzio
[-]Photo © Tadzio
[+]Photo © Tadzio
[-]Photo © Tadzio
[+]Photo © Tadzio
[-]Photo © Tadzio
[+]Photo © Tadzio
[-]Photo © Tadzio
[+]Photo © Tadzio
[-]Photo © Tadzio
[+]Photo © Tadzio
[-]Photo © Tadzio
[+]Photo © Tadzio
[-]Photo © Tadzio
[+]Photo © Tadzio
[-]Photo © Tadzio
[+]Photo © Tadzio
[-]Vue d’exposition
Photo © Tadzio
Vue d’exposition
Photo © Tadzio
Photo © Tadzio
[+]Photo © Tadzio
[-]Photo © Tadzio
[+]Photo © Tadzio
[-]Photo © Tadzio
Photo © Tadzio
Photo © Tadzio
Photo © Tadzio
Photo © Tadzio
Photo © Tadzio
Photo © Tadzio
Photo © Tadzio
Photo © Tadzio
Photo © Tadzio
Vue d’exposition
Photo © Tadzio
Photo © Tadzio
Photo © Tadzio
Un néon affichant 24/7 clignote sans cesse sur la vitrine de la galerie. Rappelant la fameuse maxime de Benjamin Franklin (« le temps, c’est de l’argent ») qui exemplifie désormais l’esprit du capitalisme , cette enseigne signale un espace commercial ouvert en permanence, accessible à tout moment. Tel est le seuil qui accueille le visiteur dans la deuxième exposition personnelle de Basma Alsharif à la galerie Imane Farès.
Fragment du projet complexe et polysémique intitulé 24/7, l’enseigne évoque à la fois la normalisation du temps de travail et l’omniprésence croissante de la consommation dans les sphères publique et privée. Ce néon semble être emblématique du monde troublant que l’artiste a forgé : un monde dans lequel les billets d’argent des puissances impériales et des anciennes colonies sont juxtaposés à une photographie montrant le corps veiné d’une femme enceinte. Un « non-lieu » qui télescope le divertissement, la consommation, le travail, le colonialisme, le regard masculin et la maternité et signifie une toute autre forme de travail exploité.
À travers des dessins, des photographies et des installations lumineuses, l’artiste réfléchit sur la culture visuelle du néocolonialisme, qui domine aujourd’hui le monde globalisé. Chaque pièce invite le spectateur à réfléchir sur les moyens par lesquels ces « ismes » ont étendu leur contrôle sur nous, s’infiltrant même dans les régions les plus confinées de notre vie privée.
Annonçant une nouvelle phase dans la pratique d’Alsharif, ce macrocosme écrasant, presque totalitaire, n’est cependant pas déconnecté de ses travaux précédents. Alors que les projets antérieurs de l’artiste abordaient la sémiotique de la représentation, 24/7 révèle subtilement comment ces représentations peuvent transformer insidieusement l’œil, l’esprit et le corps en entités soumises.
— Line Ajan, avril 2020