Basma al-Sharif, artiste et cinéaste d’origine palestinienne, travaille entre le Moyen-Orient, l’Europe et l’Amérique du Nord.
À travers des films et installations qui explorent tant le passé que le futur, elle examine des histoires et des conflits politiques qui refont surface de manière cycliques, qui existent entre le lieu et le non-lieu. À travers ces mouvements incessants, elle confronte l’héritage du colonialisme et l’expérience du déplacement avec un regard qui mêle satire, doute et espoir.
Comme l’a observé Eyal Sivan : « Tandis que le grand poète Mahmoud Darwish soutenait que « la métaphore de Palestine est plus forte que la Palestine de la réalité », Basma al-Sharif fait partie d’une génération d’artistes palestinien·nes qui avancent à travers leur oeuvre l’idée que la perspective palestinienne est en réalité plus forte que la métaphore de la Palestine. Cette notion de perspective palestinienne, d’un regard saturé par l’Histoire, implique le refus d’être prisonnier·ne et de n’être qu’un support de projection et au contraire offre une réflexion critique sur la nature de cette projection. »
Basma al-Sharif (née en 1983 au Koweït, d’origine palestinienne) a grandi entre la France, les États-Unis et la bande de Gaza. Elle vit et travaille à Berlin, en Allemagne. Ses œuvres ont été montrées dans de nombreux festivals et musées internationaux. Parmi ses expositions personnelles on peut compter : Capital, Ruttenberg Contemporary Photography Series, The Art Institute of Chicago (2022); And Therefore A Philistine, SALT Galata, Istanbul (2020); A Philistine, CCA: Center for Contemporary Art, Glasgow (2019); Basma Alsharif, Museum of Contemporary Art, Toronto (2019); The Gap Between Us, The Mosaics Room, London (2018); Renée’s Room, Les Modules – Palais de Tokyo, Paris (2015). Son travail a été montré à l’occasion de la Triennale d’Aichi, de la Biennale de Whitney —où a eu lieu la première de son long métrage Ouroboros en 2017—, de la Biennale de Sharjah et de Manifesta 8. Elle a été nominée au Paulo Cunha e Silva Art Prize (2019), au Abraaj Art Prize (2018) et a également fait partie de la première promotion d’artiste à avoir bénéficié du programme The Consortium Commissions de l’organisation Mophradat.
Sa première exposition à la galerie Imane Farès, On Love & Other Landscapes, en duo avec Yazan Khalili, s’est tenue en 2013.