Exhibition view: Museum of Contemporary Art, Toronto, 2019. Photo © Tom Arban Photography Inc.
[+]Exhibition view: Museum of Contemporary Art, Toronto, 2019. Photo © Tom Arban Photography Inc.
[-]Vidéo SD, couleur, son; 9 min 45
[+]Vidéo SD, couleur, son; 9 min 45
[-]Video installation ; 2 min 30 sec (in loop)
Produced by Manifesta 8: Region of Murcia
Video installation ; 2 min 30 sec (in loop)
Produced by Manifesta 8: Region of Murcia
Exhibition view: The Gap Between Us. Solo exhibition at The Mosaic Rooms, 2018. Photo © Andy Stagg, image courtesy of The Mosaic Rooms
[+]Exhibition view: The Gap Between Us. Solo exhibition at The Mosaic Rooms, 2018. Photo © Andy Stagg, image courtesy of The Mosaic Rooms
[-]Exhibition view: Museum of Contemporary Art, Toronto, 2019. Photo © Tom Arban Photography Inc.
Vidéo SD, couleur, son; 9 min 45
Video installation ; 2 min 30 sec (in loop)
Produced by Manifesta 8: Region of Murcia
Exhibition view: The Gap Between Us. Solo exhibition at The Mosaic Rooms, 2018. Photo © Andy Stagg, image courtesy of The Mosaic Rooms
Capital, 2022
Installation vidéo à deux canaux (couleur, son, en boucle) et bannières (impressions jet d’encre sur toiles)
19 min. 03 sec.
Edition de 2 + 1 EA
Une commande des Ruttenberg Contemporary Photography Series pour le musée de l’Art Institute of Chicago.
Capital, vues d’installation © The Art Institute of Chicago
Capital, captures vidéo © Basma al-Sharif
La nouvelle œuvre de Basma al-Sharif, Capital, composée d’une vidéo à deux canaux et d’une série de bannières représentant des vues d’espaces urbains, fait indirectement référence aux films italiens « téléphones blancs » (Telefoni Bianchi) des années 1930 et 1940. Tirant leur nom de ce qui était alors un symbole rare de statut social, les films « téléphones blancs » défendaient et promouvaient des notions conservatrices et nationalistes mettant en valeur le foyer, la famille et la foi. Ces films ont par la suite été considérés comme les précurseurs des productions propagandistes fascistes. Se déroulant souvent dans des pays étrangers voire imaginaires, ces films mettaient en scène des Italien·nes dans des récits légers et divertissants et offraient un glamour digne d’Hollywood, sans conflit social ou de classe, bien loin de la vie quotidienne de l’Italie en guerre.
Capital a été tourné dans divers lieux, parmi lesquels le complexe résidentiel CityLife à Milan, les rives du Nil au Caire, les quartiers résidentiels d’Alexandrie et les sites de construction de villes nouvelles – des lieux où les traditions architecturales sont souvent romantisées au moment même où elles sont effacées et remplacées. À travers ces différents lieux, Basma al-Sharif explore les désirs qui animent politiciens, urbanistes et résident·es idéaux, ainsi que la manière dont les conceptions qui en résultent, au mépris des échecs historiques de l’architecture coloniale, cherchent à transformer et à contrôler le paysage culturel et politique. Le film et l’installation pointent les contraintes qui pèsent sur la liberté d’expression et révèlent la persistance de l’héritage du fascisme jusque dans le présent.
A Philistine, 2019
Installation comprenant un roman court, des sièges, du textile, une table, un meuble avec 47 livres, des tirages jet d’encre encadrés provenant d’archives numérisées, des bannières photographiques, des extraits d’un roman court en arabe vernaculaire et en anglais sur papier calque, et l’enregistrement d’extraits de A Philistine en arabe.
Dimensions variables
Œuvre unique
Vues d’exposition : Basma Alsharif, CCA Glasgow, 2019. Photo © Alan Dimmick
A Philistine est un nouveau roman court rédigé par l’artiste, qui révèle l’histoire d’un personnage central (surnommé Loza) dans un voyage en train qui remonte le temps à travers l’histoire. Le livre commence dans le Liban actuel, traverse la Palestine en 1935 et se termine dans le Nouvel Empire égyptien (XVIe-XIe siècle avant J.-C.). Réinventant les itinéraires historiques des trains qui coïncident avec la ligne Haïfa-Beyrouth-Tripoli et les chemins de fer palestiniens, le récit tente de suggérer ce que serait un tel voyage aujourd’hui et invite à de nouvelles lectures de l’histoire de la région. Allant au-delà des idées épuisées de frontières et de géographies, l’histoire du livre incite à de nouvelles possibilités pour l’avenir et les désirs des Palestiniens.
Faisant allusion aux multiples significations et à l’étymologie géographique du mot « Philistine », le livre tisse des récits de voyage et des récits de science-fiction dans ses deux premiers chapitres, alors que la « Philistine » rencontre des créatures et des rituels mythiques, avant de culminer dans une écriture érotique avec des descriptions luxuriantes et vivantes qui la tirent à travers une série de différents espaces, questions morales et confusions. Les frontières se défont et les habitants de la Grande Syrie et de l’Afrique du Nord s’entremêlent dans un voyage en train qui échappe à l’avenir imminent et pose des questions sur le passé et le présent.
À travers les deux plus grandes galeries, A Philistine s’étend dans l’espace comme une salle de lecture en velours qui invite le spectateur à faire partie de l’œuvre. Comme le livre traite de questions de temps, de rythme, d’imagination et de lenteur, Basma invite le spectateur à lire le livre dans l’espace. Il ne peut pas être déplacé hors de la galerie ou « consommé » comme un objet en tant que tel, mais doit plutôt être apprécié in situ, avec d’autres œuvres et d’autres personnes. Le livre est présenté en arabe vernaculaire et en anglais, explorant les nuances de la traduction, ainsi que les connexions et les tensions entre et au sein des deux langues. Une œuvre sonore d’accompagnement est jouée, dans laquelle une voix lit des extraits du livre en arabe, aux côtés d’une série de négatifs monochromes et de bannières.
24/7, 2019
– enseigne néon « 24/7 »
– 26 dessins représentant les monnaies des pays impériaux et des anciennes colonies, pastel sur papier, 30,5 x 43 x 3 cm (chacun) et dessins et collages sur papyrus, 97 x 203,5 x 5 cm
– 6 photographies, 29 x 39 x 2,5 cm (chacune)
– un caisson lumineux, impression Duratrans, 117 x 117 x 2 cm
Œuvres uniques
Vues d’exposition : 24/7, Imane Farès, Paris, 2019. Photo © Tadzio
Un néon affichant 24/7 clignote sans cesse sur la vitrine de la galerie. Rappelant la fameuse maxime de Benjamin Franklin (« le temps, c’est de l’argent ») qui exemplifie désormais l’esprit du capitalisme, cette enseigne signale un espace commercial ouvert en permanence, accessible à tout moment. Tel est le seuil qui accueille le visiteur dans la deuxième exposition personnelle de Basma Alsharif à la Galerie Imane Farès.
Fragment du projet complexe et polysémique intitulé 24/7, l’enseigne évoque à la fois la normalisation du temps de travail et l’omniprésence croissante de la consommation dans les sphères publique et privée. Ce néon semble être emblématique du monde troublant que l’artiste a forgé : un monde dans lequel les billets d’argent des puissances impériales et des anciennes colonies sont juxtaposés à une photographie montrant le corps veiné d’une femme enceinte. Un « non-lieu » qui télescope le divertissement, la consommation, le travail, le colonialisme, le regard masculin et la maternité et signifie une toute autre forme de travail exploité.
À travers des dessins, des photographies et des installations lumineuses, l’artiste réfléchit sur la culture visuelle du néocolonialisme, qui domine aujourd’hui le monde globalisé. Chaque pièce invite le spectateur à réfléchir sur les moyens par lesquels ces « ismes » ont étendu leur contrôle sur nous, s’infiltrant même dans les régions les plus confinées de notre vie privée.
Annonçant une nouvelle phase dans la pratique d’Alsharif, ce macrocosme écrasant, presque totalitaire, n’est cependant pas déconnecté de ses travaux précédents. Alors que les projets antérieurs de l’artiste abordaient la sémiotique de la représentation, 24/7 révèle subtilement comment ces représentations peuvent transformer insidieusement l’œil, l’esprit et le corps en entités soumises.
— Line Ajan, 2019
A Philistine, 2019-2020
L’installation comprend un roman court, des sièges, du textile, une table, un meuble avec 47 livres, des tirages jet d’encre encadrés provenant d’archives numérisées, des bannières photographiques, des extraits d’un roman court en arabe vernaculaire et en anglais sur papier calque et l’enregistrement d’extraits de A Philistine en arabe vernaculaire ; dimensions variables
Trompe l’œil, 2016
L’installation comprend une vidéo HD, couleur, son, 8 min ; 38 impressions jet d’encre, dimensions variables ; 2 impressions jet d’encre murales, 295 x 295 cm (chacune) ; accessoires de mise en scène
Girls Only,2014
L’installation comprend une vidéo HD transférée depuis un film 8mm (diffusée en boucle), 2 min 28 sec ; 5 impressions jet d’encre réalisées à partir de négatifs couleur, encre de chine ; dimensions variables; éléments de mise en scène
The story of milk and honey, 2011
L’installation comprend une vidéo SD, couleur, son, 9 min 45 sec ; 10 photographies, Corniche Beirut, 50 x 73 cm (chacune) ; 49 photographies, Original Family Archives, 16 x 23 cm (chacune) ; 6 photographies, Les Sauvages, 59 x 42 cm (chacune)
Vues de l’exposition Basma Alsharif au Museum of Contemporary Art, Toronto, 2019. Photo © Tom Arban Photography Inc.
L’exposition de Basma Alsharif au MOCA mèlent quatre travaux majeurs, chacun représenté comme une scénographie. Utilisant des médiums variés, elle nous emportent dans un voyage dans l’inconscient collectif, explorant les outils de la compréhension des fantomes de l’Histoire.
Au centre de l’exposition, A Philistine, 2018, invite les visiteurs à prendre place dans un fauteuil et d’entrer dans un voyage dans le temps. L’élément principal étant une novella – une histoire, partagée entre trois genres : histoire, fantaisie et érotisme. Commençant dans un Liban contemporain, l’histoire voyage par la Palestine de 1935 pour finir dans le Nouveau Royaume d’Egypte (XVIe – XIe siècle avant J.-C.).
Les scènes de chacune des propositions d’Alsharif, sorte d’espaces domestiques, comportent plantes et mobiliers. Ces scénarios intimes nous invitent à passer du temps avec un contenu plus nuancé au centre de l’œuvre – dans la littérature, les images et la vidéo.
En mélangeant à la fois des matériaux collectés et créés, Alsharif montre ces moments de l’Histoire qui semblent irrationnels et impossibles à raconter d’un seul point de vue.
A Land Without a People (1) – (10), 2018
Impressions jet d’encre sur papier réalisées à partir de scans de négatifs couleur 120 mm
60,5 x 60,5 cm (chacun)
Œuvres uniques
Image : Art Dubai, 2018
Le slogan « A land without a people for a people without a land » (« Une terre sans peuple pour un peuple sans terre ») est à l’origine du titre de cette série photographique. Les images ont été réalisées à la Vallée de la Mort dans le Parc National, qui occupe une partie du Désert des Mojaves et qui fut habitée par un nombre de peuples Amérindiens pendant les derniers 10 000 ans. La série représente des images qui jouent sur l’idée d’une terre qui n’est jamais réellement vide – quand bien même nous ne voyons pas les habitants.
Ce slogan, utilisé pour servir la propagande sioniste, visait à suggérer que la Palestine historique était un lieu viable pour établir une patrie juive, dans la mesure où les habitants originels de ce territoire formaient un peuple nomade, sans état – tout comme les Amérindiens -, qui ont fini par perdre leur souveraineté sur cette terre qu’ils avaient habité pendant des siècles. La série met en scène des terres supposées vides, accentuant la beauté époustouflante des vues désertiques sur la route de Los Angeles, jusqu’à nous montrer le signe « Hollywood » – une autre allusion à la force colonisatrice présente dans cette ville moderne. En effet, l’industrie du cinéma de Hollywood est à l’origine des représentations racistes des Amérindiens, souvent joués par des acteurs blanc, en vue d’appuyer le récit de la création des États-Unis.
Ouroboros, 2017
Long métrage, vidéo HD et film 16mm, couleur, son
77 min
Vues d’exposition : 24/7, Galerie Imane Farès, Paris, 2019. Photo © Tadzio
Ouroboros est un long métrage expérimental tourné dans cinq lieux différents. L’ouroboros est l’ancien symbole égyptien du serpent qui se mange la queue, une référence au cycle de destruction et de renouvellement. L’histoire allégorique du film explore ce processus constant de fin et de début. Il s’ouvre sur les vagues qui se brisent au large de la côte de Gaza et suit un jeune homme à travers des paysages géographiquement éloignés, alors qu’il cherche à échapper à la douleur émotionnelle d’un cœur brisé. Alsharif adopte une approche sensorielle de sa matière, en inversant parfois le film, en se déplaçant entre des silences feutrés, des dialogues et un son mélodique intense. On voit Gaza à distance, les images filmées d’en haut par des drones, et les espaces intérieurs par des caméras fixes, le spectateur est placé dans une sorte de rôle de surveillance. Incapable de se rendre dans le territoire à l’époque rendu inaccessible, Alsharif a travaillé avec Media Town in Gaza, une production de films documentaires et Media Services Provider pour réaliser ces scènes à distance avec la collaboration de son producteur palestinien Mohanad Yaqubi de Idioms Film. Le film s’oriente vers une sorte de retrouvailles, qu’Alsharif a décrites comme n’étant possibles qu’à travers une sorte d’oubli et de lâcher prise.
Trompe l’œil, 2016
Installation comprenant une vidéo HD, couleur, son, 8 min; 38 impressions jet d’encre, dimensions variables, 2 impressions jet d’encre murales, 295 x 295 cm (chacune) et accessoires de mise-en-scène
Œuvre unique
Vues d’installation : Samuel Freeman Gallery/Iris Project, Los Angeles, 2017
Vues d’installation : Meeting Points 8: Both Sides of the Curtain, présenté par Mophradat au Beirut Art Center, 2017. Photo © Mahmoud Merjan
Vues d’installation : Grande Halle, Nouveau Prix Découverte, Rencontres d’Arles 2016. Photo © Anne Foures
L’œuvre de Basma Alsharif navigue entre les lignes de faille de l’histoire pour révéler des moments, des lieux et des événements réels ou fictifs. Evoluant constamment entre le passé et le présent, elle s’attache à reconstruire des moments de la vie, à raconter des histoires, imprégnées ou non de souvenirs réels et imaginaires. Une écriture visuelle, aux formes et combinaisons hybrides, émane de ce jeu d’incursions entre mémoire individuelle et mémoire collective. L’artiste joue avec la manipulation des images, l’utilisation de différentes techniques, le montage et le collage sonore afin de créer des collisions visuellement étranges.
— Mouna Mekouar
Mon travail est profondément lié à la condition humaine et à sa relation avec le nationalisme.
En utilisant la photographie, le film, la vidéo, le son et le texte, mon intérêt se porte sur les lacunes et les glissements qui se produisent à travers la représentation et la violence, l’apathie et le plaisir qu’elle produit. Je m’engage avec le politique à un niveau viscéral à travers des pièces caractérisées par leurs qualités immersives et lyriques, créant des environnements familiers qui nous attirent dans des expériences troublantes. La domesticité, l’histoire et l’intimité sont référencées dans un travail centré sur l’expérience d’une histoire violente tempérée par la représentation. Trompe l’Œil est une installation qui reprend l’espace de l’exposition pour le rétablir comme une pièce dans laquelle tous les éléments qui composent la mise en scène sont des perturbations soigneuses d’une scène. Hébergeant les fantômes d’une histoire hideuse située dans le présent, l’œuvre explore la fonction essentielle de la photographie aujourd’hui comme archive, comme histoire, et comme représentation du présent et vision de l’avenir.
— Basma Alsharif
A Field Guide To The Ferns, 2015
Transfert HD à partir d’un film 16mm
9 min 44 sec
Edition de 5 + 1 EA
« Primitive savagery meets the brutality of the modern world in Ruggero Deodato’s timeless slice of visceral horror ». Cannibal Holocaust is revived deep in the New Hampshire woods where apathy and violence are blurred.
A Field Guide to the Ferns is the result of a residency at the MacDowell Colony in the summer of 2014. The same year that the worst of Israel’s three major attacks on Gaza took place. Living in the middle of the woods, with only images to connect me to the horrors that were taking place in Gaza, I started contemplating the effect of the mediated image of war. What is the difference between the war image we see on our screens versus the crude violence of a horror film. And what is the real value of watching either. These are questions posed in Ruggero Deodato’s Cannibal Holocaust and they continue to persist in our ever more globalized and virtually connected world.
High Noon, 2015
Série de 8 photographies, impressions jet d’encre réalisées à partir de photogrammes de film 16 mm
63 x 82,5 x 4 cm (chacune)
Édition de 3 + 1 EA (chacune)
Vues d’exposition : The Gap Between Us, The Mosaic Rooms, 2018. Photo © Andy Stagg, image courtesy The Mosaic Rooms
Every place on Earth is measured in terms of its distance to two imaginary lines.
The site at which longitude (vertical line) meets latitude (horizontal line) were fixed in Greenwich, England to be the Prime Meridian in 1884, at a time when the UK was a major colonial power, with the Northern and Southern Hemisphere divided by the imaginary line that is the equator, a line equidistant from the North and South Pole. Prior to this, there was no standardized time, no way to tell when the day started, or ended, or even how long that day was. Each place had it’s own system, it’s own Prime Meridian.
The photographic series High Noon takes that knowledge and launches us into a future beyond the Prime Meridian in which there is no North or South, no East or West. It takes us into a space where we cross time and space and can imagine being everywhere all at once. The images trap in their compositions a hallucinogenic portrait of two places in the same ephemeral moment: The West Coast of Southern California and South Eastern Japan.
Based on the idea that sometimes we are in fact standing on the earth « Upside Down » and my own personal background as a Palestinian – a people oppressed, exiled, forced into migration, or nomadism and explores it through the basic human condition of being lost in the world when we feel we are from Nowhere. High noon takes us on a journey through time and space through film stills that catch a hallucinogenic glimpse of what a post-apocalyptic paradise. One of a roll of Black and White shot in Southern California, the other a roll of color film shot in Onomichi Japan, both 16mm film.
Taking it’s title from the American film genre of the Western, High Noon is the term used to described the meeting point between good and evil (in relation to the film genre, it refers to a showdown between cowboys and indians) to resolve a conflict. In this photographic series, it is an invitation to move beyond a dual and into the future.
High Noon (1)
High Noon (2)
High Noon (3)
High Noon (4)
High Noon (5)
High Noon (6)
High Noon (7)
High Noon (8)
High Noon, 2014
Film 16mm transféré en vidéo, couleur, son
31 min 48 sec
Edition de 5 + 1 EA
Vues d’exposition : The Gap Between Us, The Mosaic Rooms, 2018. Photo © Andy Stagg, image courtesy de The Mosaic Rooms
Réalisé avec l’aide du Pavillon Neuflize OBC, Palais de Tokyo, Paris, France et du Onomichi City Museum of Art
High Noon, un film accompagné de huit photographies, incarne la dissonance de l’expérience de plusieurs temps et lieux à la fois. Des images saturées de couleurs de deux lieux, au Japon et en Californie, sont fusionnées. Les deux endroits se trouvent sur le méridien de Greenwich, le système de Greenwich du XIXe siècle qui a établi entre-temps une norme internationale pour mesurer le temps. Alsharif cherche à échapper à ces contraintes, car la caméra traverse les fuseaux horaires dans une dérive hypnotique, accompagnée d’une bande son électro basse fréquence.
Renee’s Room, 2014 – 2015
Installation vidéo, couleur, son
13 min
Edition de 5 + 1 EA
This life as you now live it and have lived it, you will have to live once more and innumerable times more; and there will be nothing new in it, but every pain and every joy and every thought and sigh and everything unutterably small or great in your life will have to return to you, all in the same succession and sequence – even this spider and this moonlight between the trees, and even this moment and I myself. The eternal hourglass of existence is turned upside down again and again, and you with it, speck of dust!
Frederick Nietzsche’s The Gay Science: the Greatest Weight, Book IV, page 273, translation by Walter Kaufmann
Renée n’est pas une personne, Renée est la Renaissance dans un cycle d’éternel retour. A la fois littéraire et cinématographique, l’installation correspond au vide laissé dans l’espace dans lequel le spectateur est invité à se déchausser et à entrer dans un présent perpétuel. La moquette au sol est éclairée par un flux infrarouge noir et blanc émanant de l’espace lui-même, une boucle vidéo tisse plusieurs paysages ensemble. Une succession de vignettes crée l’expérience de la destruction et de la renaissance qui révèle que la survie mène inévitablement à l’autodépréciation. Il s’agit d’un travail sur le réel contre l’immatériel, le paysage en ruine contre le paysage en ruine, la mort comme renaissance, la fin comme commencement.
Filmé dans la Vallée de la Mort en Californie, à Matera en Italie, au Château Trohaned en Bretagne en France et dans la bande de Gaza.
« Cette installation est une invitation à l’intérieur de la chambre de Renée. La seule demande qu’elle a est que vous enleviez vos chaussures avant d’entrer ». – Basma Alsharif
Girls Only, 2014
Installation comprenant une vidéo HD transférée depuis un film 8mm (diffusée en boucle), 2 min 28 sec ; 5 impressions jet d’encre réalisées à partir de négatifs couleur, encre de chine, dimensions variables, éléments de mise en scène
Œuvre unique
Girls Only est un jeu de rimes qui se déroule dans le stade panathénaïque d’Athènes. Il est basé sur les mécanismes de la lumière, de la caméra et de l’action qui renforcent la relation entre le sujet à l’écran et celui qui se trouve derrière la caméra, ce qui nous amène à nous demander s’il n’y a pas de rime ou de raison pour laquelle quelque chose se passe, alors peut-être qu’il n’y a pas d’explication évidente.
Deep Sleep, 2014
Vidéo HD transférée depuis un film 8mm
12 min 37 sec
Édition 5 + 1 EA
Production : Manifesta 8 Region of Murcia
Deep Sleep est un film-performance qui transcende à la fois les limites géographiques et l’état de l’être. Tourné sous autohypnose, le film expérimente avec l’idée d’être à deux endroits en même temps. Basma Alsharif entraine le visiteur dans un voyage à travers les ondes sonores de la bande de Gaza pour se rendre sur les ruines d’une ancienne civilisation (Athènes) jusqu’aux bâtiments abandonnés de sites anonymes (Malte). Les couleurs scintillantes et le rythme binaural invitent à une transe hypnotique pour passer du soi corporel à l’espace cinéma. Dans un acte collectif de bilocation, le spectateur éprouve une sensation étrange de duplication de l’espace, du corps et de la mémoire.
Untilted (Lindsay Bloom), 2014
Film 16 mm transféré en vidéo HD, couleur et son
73 min 34 sec
Edition de 5 + 1 EA
Un plan de 3 minutes d’une femme entrant dans un lac ralentit à plus d’une heure alors qu’elle disparaît dans le paysage.
O, Persecuted, 2014
Film 16mm transféré en vidéo HD, son
11 min 38 sec
Edition of 5 + 1 AP
« Dans O’ Persecuted, Alsharif offre une vue occultée de la restauration de l’œuvre de Kassem Hawal, réalisée en 1974 par l’agitprop du Front populaire pour la libération de la Palestine, Our Small Houses, avant de se lancer dans un montage à cadence rapide de photos décadentes du parti israélien, sur une bande sonore de gabba. Désespéré par le contraste entre les certitudes du passé et celles du présent, Alsharif suggère un effort
pour briser les premières par la récapitulation des secondes ».
—Colin Beckett, The Brooklyn Rail
Home Movies Gaza, 2013
Vidéo HD, couleur, son
24 min 10 sec
Edition de 5 + 1 EA
Home Movies Gaza nous montre la bande de Gaza comme un microcosme de l’échec de la civilisation. Dans une tentative de décrire le quotidien d’un endroit qui lutte pour les droits de l’homme les plus fondamentaux, cette vidéo présente un point de vue de l’intérieur des espaces domestiques de ce territoire complexe, abandonné et totalement impossible à séparer de son identité politique.
Farther than the eye can see, 2012
Vidéo HD à canal unique – 13 min
Œuvre unique
vidéo complète disponible sur demande
Dans une histoire dont la fin est inconnue, le retracement du déroulement des événements est un voyage à rebours vers un lieu qui n’existe plus. Farter Than the Eye Can See utilise le paysage des Émirats comme un espace urbain indistinct qui apparaît nouveau, inhabité, et avec la vague promesse de quelque chose de mieux. Il sert également de toile de fond à la voix d’une femme qui raconte son histoire de la Nakbah (l’exode massif des Palestiniens de Jérusalem en 1948), qui commence par l’arrivée et se termine par le départ. Ce qui se trouve devant nous dépasse le champ de vision car ce qui précède devient un souvenir effacé.
The Story of Milk and Honey, 2011
Installation comprenant une vidéo SD, couleur, son, 9 min 45 sec ; 10 photographies, Corniche Beirut, 50 x 73 cm (chacune) ; 49 photographies, Original Family Archives, 16 x 23 cm (chacune) ; 6 photographies, Les Sauvages, 59 x 42 cm (chacune)
Edition de 5 + 1 (video)
Œuvre unique (installation)
Vues d’exposition : From Ear to Ear to Eye, Nottingham Contemporary, 2017. Photo © Stuart Whipps
Vues d’exposition : Doppelgänging, Galerie Imane Farès, 2014
Réalisé grâce à l’aide du Fundación Marcelino Botín Visual Arts Award, 2011.
Pour l’installation The Story of Milk and Honey, Basma Alsharif a d’abord voulu écrire une histoire d’amour sur le Levant, comme s’il s’agissait d’une chanson arabe classique. Cependant, elle s’est trouvée en conflit avec les questions de nationalisme et d’orientalisme. Cette œuvre est installée dans un environnement délibérément synthétique ; artificiellement exotisé, le sol est recouvert d’AstroTurf et parsemé de plantes en pot. La vidéo d’Alsharif, Milk and Honey, raconte deux histoires : celle de l’amour perdu, celle de la réalisation de la vidéo elle-même et de son échec final. Elle raconte la collecte de matériaux à Beyrouth avec l’ambition de créer une « histoire d’amour fictive située au Moyen-Orient, sans contexte politique ». Autour de cette vidéo, des groupes de photographies prises subrepticement de piétons marchant le long de la Corniche, la promenade du bord de mer à Beyrouth.
The Story of Milk and Honey, 2011
Installation comprenant une vidéo SD, couleur, son, 9 min 45 sec ; 10 photographies, Corniche Beirut, 50 x 73 cm (chacune) ; 49 photographies, Original Family Archives, 16 x 23 cm (chacune) ; 6 photographies, Les Sauvages, 59 x 42 cm (chacune)
Edition de 5 + 1 (video)
Œuvre unique (installation)
Vues d’exposition : From Ear to Ear to Eye, Nottingham Contemporary, 2017. Photo © Stuart Whipps
Vues d’exposition : Doppelgänging, Galerie Imane Farès, 2014
Réalisé grâce à l’aide du Fundación Marcelino Botín Visual Arts Award, 2011.
Pour l’installation The Story of Milk and Honey, Basma Alsharif a d’abord voulu écrire une histoire d’amour sur le Levant, comme s’il s’agissait d’une chanson arabe classique. Cependant, elle s’est trouvée en conflit avec les questions de nationalisme et d’orientalisme. Cette œuvre est installée dans un environnement délibérément synthétique ; artificiellement exotisé, le sol est recouvert d’AstroTurf et parsemé de plantes en pot. La vidéo d’Alsharif, Milk and Honey, raconte deux histoires : celle de l’amour perdu, celle de la réalisation de la vidéo elle-même et de son échec final. Elle raconte la collecte de matériaux à Beyrouth avec l’ambition de créer une « histoire d’amour fictive située au Moyen-Orient, sans contexte politique ». Autour de cette vidéo, des groupes de photographies prises subrepticement de piétons marchant le long de la Corniche, la promenade du bord de mer à Beyrouth.
Turkish Delight, 2010
Film 16 mm transféré en vidéo, couleur et son
2 min 46 sec
Édition de 5 + 1 EA
« Des images filmées à l’intérieur de maisons à Amman, en Jordanie, juste après le départ de leurs habitants, sont entrelacées image par image avec une bande sonore de mots isolés, diffusée en boucle. Tournées sur pellicule super 16 mm et transférées en vidéo numérique, elles sont installées dans une pièce fermée par des moustiquaires sans entrée. Les mots sont ceux de ma grand-mère, les maisons sont celles de ma famille, et l’œuvre a été réalisée juste après une guerre majeure dans la bande de Gaza. Turkish Delight est une réponse à peine voilée à la migration des Palestiniens vers la Jordanie, aux réfugiés politiques qui s’installent dans le pays voisin en attendant la fin de l’occupation – des réfugiés qui ne finissent jamais par partir. Leur espace domestique est une prison aux murs invisibles ; pour le spectateur, Turkish Delight donne un semblant de la banalité de leur exil. »
—Basma Alsharif
We began by mesuring distance, 2009
vidéo DV, coleur and sound,
19 min 06 sec,
Edition of 5 + 1 AP.
Production :
The Sharjah Biennial,
Production Programme,
Marion McMahon Award, Jury Prize, 9th Sharjah Biennial,
Third Prize, Experimental, 2012 Athens International Film & Video Festival
De longues images fixes, du texte, de la langue et des sons sont tissés ensemble pour déployer le récit d’un groupe anonyme qui remplit son
temps en mesurant la distance. Des mesures innocentes se transforment en mesures politiques, examinant comment l’image et le son
communiquent l’histoire. We Began by Measuring Distance explore un ultime désenchantement vis-à-vis des faits lorsque le visuel ne parvient pas à communiquer le tragique.
Everywhere was the same, 2007
Vidéo SD, couleur et son,
11 min 38 sec,
Edition de 5 + 1 AP.
Dans une salle vide, une projection de diapositives sur des lieux abandonnés accompagne le récit de deux filles qui se retrouvent sur les rives d’un paradis préapocalyptique. Racontée à travers un texte sous-titré qui tisse entre réalité et fiction, l’histoire d’un massacre se déroule. Lorsque l’image et le texte ne fonctionnent plus et que l’histoire n’est plus compréhensible, la vidéo s’éloigne de la salle du diaporama, nous permettant de voir ce qui se passe ailleurs.