Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 100 x 150 cm
Edition de 5 + 1 EA
Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 100 x 150 cm
Edition de 5 + 1 EA
Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA
Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA
Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 100 x 150 cm
Edition de 5 + 1 EA
Avec l’aimable autorisation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée. Albert Laprade, Palais de la Porte Dorée, 1931, © Adagp, Paris, 2019. Jean Prouvé, Grille d’entrée du Palais de la Porte Dorée, 1931, © Adagp, Paris, 2019. Alfred Janniot, Bas-reliefs du Palais de la Porte Dorée, 1931, © Adagp, Paris, 2019
[+]Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 100 x 150 cm
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Avec l’aimable autorisation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée. Albert Laprade, Palais de la Porte Dorée, 1931, © Adagp, Paris, 2019. Jean Prouvé, Grille d’entrée du Palais de la Porte Dorée, 1931, © Adagp, Paris, 2019. Alfred Janniot, Bas-reliefs du Palais de la Porte Dorée, 1931, © Adagp, Paris, 2019
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Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA
Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 100 x 150 cm
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Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 100 x 150 cm
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Installation : vingt-huit photographies ; 40 x 66 cm (chacun), 525 x 160 cm (ensemble)
Edition de 3 + 1 EA
Vue de l’exposition : Emeka Ogboh: No Condition is Permanent, Galerie Imane Farès, Paris, 2018. Photo © Tadzio
Installation : vingt-huit photographies ; 40 x 66 cm (chacun), 525 x 160 cm (ensemble)
Edition de 3 + 1 EA
Vue de l’exposition : Emeka Ogboh: No Condition is Permanent, Galerie Imane Farès, Paris, 2018. Photo © Tadzio
Installation vidéo à deux écrans, couleur et son ; 4 min
Edition de 5 + 1 EA
Vue de l’exposition : Emeka Ogboh: No Condition is Permanent, Galerie Imane Farès, Paris, 2018. Photo © Tadzio
Installation vidéo à deux écrans, couleur et son ; 4 min
Edition de 5 + 1 EA
Vue de l’exposition : Emeka Ogboh: No Condition is Permanent, Galerie Imane Farès, Paris, 2018. Photo © Tadzio
Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 100 x 150 cm
Edition de 5 + 1 EA
Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA
Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 100 x 150 cm
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Avec l’aimable autorisation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée. Albert Laprade, Palais de la Porte Dorée, 1931, © Adagp, Paris, 2019. Jean Prouvé, Grille d’entrée du Palais de la Porte Dorée, 1931, © Adagp, Paris, 2019. Alfred Janniot, Bas-reliefs du Palais de la Porte Dorée, 1931, © Adagp, Paris, 2019
Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 100 x 150 cm
Edition de 5 + 1 EA
Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA
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Edition de 5 + 1 EA
Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 150 x 100 cm
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Tirage pigmentaire d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag ; 100 x 150 cm
Edition de 5 + 1 EA
Installation : vingt-huit photographies ; 40 x 66 cm (chacun), 525 x 160 cm (ensemble)
Edition de 3 + 1 EA
Vue de l’exposition : Emeka Ogboh: No Condition is Permanent, Galerie Imane Farès, Paris, 2018. Photo © Tadzio
Installation vidéo à deux écrans, couleur et son ; 4 min
Edition de 5 + 1 EA
Vue de l’exposition : Emeka Ogboh: No Condition is Permanent, Galerie Imane Farès, Paris, 2018. Photo © Tadzio
Intervention publique, affiches disposées dans la ville de Dresde
Pour en savoir plus sur le projet : http://www.vermisstinbenin.de
Affiches © Emeka Ogboh
Photos © SKD, Foto: Oliver Killig
Vermisst in Benin est une intervention artistique qui vise à accélérer et à actualiser le discours sur la réparation du patrimoine béninois actuellement en possession du Museum für Völkerkunde Dresden. Jusqu’à présent, le dialogue sur la réparation n’a pas permis de restituer les objets à leur foyer d’origine au Bénin, au Nigeria. J’ai créé l’intervention « Vermisst in Benin » par impatience et par nécessité, afin d’encadrer le discours statique et abstrait entourant les réparations coloniales par un message d’intérêt public à la fois urgent et sérieux.
En envahissant les rues de Dresde avec des affiches déclarant « Bronzes du Bénin disparus », j’espère démystifier ce qui est devenu un dialogue élitiste confiné au secteur des musées et des arts. En entrant dans le domaine public avec le format instantanément reconnaissable d’une affiche de personne disparue, j’espère reconquérir cette question et en faire une responsabilité postcoloniale et sociétale. Personne n’est à l’abri des répercussions du colonialisme et tant que les questions d’agence, de propriété et de liberté continueront d’exister, la société doit agir dans son ensemble pour rapatrier les objets qui ne lui reviennent tout simplement pas.
Ces affiches sont un appel à l’action, un message transparent et clair qui peut être compris et digéré par tous. Les affiches de personnes manquantes reposent sur une variable absente : l’objet manquant lui-même ou l’endroit où un objet devrait être restitué. À bien des égards, cette intervention met en évidence l’absurdité de la raison pour laquelle ces artefacts restent encore au musée, alors que leur origine et leur emplacement actuel sont tous deux de notoriété publique. En collaborant à ce projet, le Museum für Völkerkunde Dresden entame un dialogue pour trouver une nouvelle voie, qui ne se cache pas et ne se dérobe pas devant des faits clairs et accablants.
« Vermisst in Benin » est une démarche profonde qui s’inscrit dans une conversation qui a tout simplement trop duré et qui appartient résolument à la sphère de la conscience publique.
—Emeka Ogboh, 2020
LOS-CDG (Lagos to Paris), 2019
Bus ‘danfo’ Volkswagen, quatre hauts-parleurs, six casques audio, équipement audiovisuel divers
Dimensions et durées variables (son en boucle)
Œuvre unique
Vues de l’exposition : Prince.sse.s des villes, Palais de Tokyo, Paris, 2019, Photo © Marc Domage
LOS-CDG (Lagos to Paris) est une installation déployant un paysage sonore de Lagos au Nigéria. L’installation se compose d’un bus danfo, de sons enregistrés associés au danfo et aux gares routières et de musique électroacoustique composée par l’artiste. Depuis l’extérieur du bus est audible une composition sonore à 4 pistes où des conducteurs de bus danfo énumèrent les noms des lignes de bus de la ville, tandis qu’à l’intérieur une composition immersive à 6 pistes, qu’il est possible d’écouter via des écouteurs mis à disposition, combine différents sons enregistrés dans des stations de bus à de la musique électronique inspirée du paysage sonore de Lagos.
Il est impossible d’imaginer Lagos sans l’un de ses principaux avatars, le « danfo », ce minibus, van, ou vieux combi Volkswagen à seize ou dix-huit sièges, de taille compacte, converti et peint en jaune cadmium avec deux bandes noires. Les danfos relient les points sur la carte d’une mégapole qui semble se déplacer en masse. Apparus sur la scène de Lagos dans les années 1970, ils sont l’archétype du moyen de transport collectif qui permet d’acheminer d’un point à l’autre l’essaim microcosmique de la ville.
La popularité constante des danfos à Lagos est due à leur bas prix et à l’agilité avec laquelle ils pénètrent tous les recoins de la ville, doublant virtuellement toutes les lignes de bus de Lagos. Le danfo transporte l’esprit et l’âme de Lagos, la mégapole; son effervescence, son élasticité et son esprit indomptable, sa culture multilingue et ses ethnicités, son côté « jamais dire jamais ». Le bus danfo incarne et exprime tout ce qui « fait » Lagos, en entraînant la population de la ville dans son dédale de routes. Une fois dans le danfo, il sera inévitable de faire l’expérience des perspectives multiples de Lagos, avec tout ce que l’on associe à ce mode de transport. Extrait de son contexte, un danfo ne sera qu’un bus jaune avec deux bandes noires, jusqu’au moment où l’on goûtera à sa composition inégalable de sons: des Klaxons qui retentissent, des contrôleurs qui annoncent leurs itinéraires en criant, des mix proposés en roulant par des chauffeurs, DJs, des vendeurs et vendeuses van tant leurs produits miracle à tue-tête, des passagers qui échangent les derniers ragots, les colporteurs et leur petit mercantilisme à gogo, les railleries tribales, les dialogues, les monologues au téléphone portable, tout aussi bien que les colères religieuses – tout cela enfermé dans cet espace grouillant de vie. Les vibrations de la ville inondent ce théâtre mobile entre drame et divertissement, presque 24 heures sur 24.
Sufferhead Original (Paris Edition) #1 – #8, 2019
Huit tirages pigmentaires d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag
100 x 150 cm / 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA (chacun)
Avec la participation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée.
Architecture: Albert Laprade, @ Adagp,
Paris, 2019.
Grilles: Jean Prouvé, @Adagp, Paris, 2019.
Bas-reliefs de la façade: Alfred Janniot, @Adagp, Paris, 2019.
Sufferhead Original est une bière artisanale conceptuelle qui tire son inspiration des goûts et des habitudes alimentaires des Africains vivant en France. Par son brassage et par l’image de marque qui lui est associée, elle permet d’explorer certaines idées reçues et certains a priorirelatifs aux politiques d’immigration et d’intégration qui sont généralement associés aux destins des expatriés en Europe et en France.
Ce projet fut d’abord initié en Allemagne pour la documenta 14 de Cassel où une première version de cette bière mélangeait des saveurs nigérianes avec des méthodes de brassage traditionnelles allemandes – une décision qui a effectivement enfreint les « lois de pureté » allemandes qui régissent la production de bière.
Sufferhead Original (Paris Edition) est un projet qui poursuit l’approche multisensorielle de l’artiste. Emeka Ogboh utilise le registre visuel de la photographie publicitaire et commerciale pour examiner l’expérience des populations africaines en France. Il en détourne le vocabulaire visuel pour aborder l’histoire de l’immigration africaine: les manières dont ces populations issues de l’immigration ont été et sont toujours catégorisés et caricaturées et les sommes de clichés et de propos qui circulent à leurs égards sont utilisés et détournés pour créer la publicité de cette bière.
Pour la série de photographies constituant comme une campagne publicitaire promotionnelle de Sufferhead Original, des lieux particulièrement signifiants de l’histoire coloniale de la France et des discriminations dont font l’objet la minorité noire ont été choisis comme décors : monuments (palais de la Porte Dorée, Monument à la mission Marchand, fontaine Cuvier), sites ruinés d’expositions coloniales (le Jardin d’agronomie tropicale), ancienne enseigne commerciale (« Au Planteur »), lieu liées aux revendications politiques de « sans-papiers » (Église Saint-Bernard).
Les t-shirts portés par les modèles de la campagne sont également le résultat d’une longue enquête menée par l’artiste sur le contenu des discours politiques français ayant évoqué le thème de l’immigration. Ils sont ornés de citations et de slogans (« L’Afrique débarque », « Quand il y en a un ça va… », « Majorité », « Ruée sauvage ») extraits de ces discours, légèrement transformés ou simplement détournés pour en changer la signification.
Le bus « danfo » jaune rayé de noir, visible sur les photographies, est l’archétype du moyen de transport collectif de Lagos au Nigéria. Accompagné par différentes compositions sonores, il constitue une installation à part entière : LOS-CDG (Lagos to Paris), exposée en 2019 au Palais de Tokyo.
Le titre de l’œuvre découle du titre d’un morceau de 1981 du compositeur et musicien et activiste politique nigérian Fela Kuti (Original Suffer Head). Cet hymne afrobeat dénonce la situation des masses au Nigéria et les injustices qui y ont cours. Tandis que les groove vertigineux et le rythme régulier et la structure répétitive de la chanson imitent une longue procession révolutionnaire, Fela Kuti énumère la liste des problèmes qui affligent la population : le manque d’approvisionnement en eau, prix exorbitant de la vie, pas de soins de santé, inflation à deux chiffres. Le mot d’ordre du morceau pourrait se résumer par : ne soyez pas passif, défendez vos droits !
Sufferhead Original (Paris Edition) #1 – #8, 2019
Huit tirages pigmentaires d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag
100 x 150 cm / 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA (chacun)
Avec la participation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée.
Architecture: Albert Laprade, @ Adagp,
Paris, 2019.
Grilles: Jean Prouvé, @Adagp, Paris, 2019.
Bas-reliefs de la façade: Alfred Janniot, @Adagp, Paris, 2019.
Sufferhead Original est une bière artisanale conceptuelle qui tire son inspiration des goûts et des habitudes alimentaires des Africains vivant en France. Par son brassage et par l’image de marque qui lui est associée, elle permet d’explorer certaines idées reçues et certains a priorirelatifs aux politiques d’immigration et d’intégration qui sont généralement associés aux destins des expatriés en Europe et en France.
Ce projet fut d’abord initié en Allemagne pour la documenta 14 de Cassel où une première version de cette bière mélangeait des saveurs nigérianes avec des méthodes de brassage traditionnelles allemandes – une décision qui a effectivement enfreint les « lois de pureté » allemandes qui régissent la production de bière.
Sufferhead Original (Paris Edition) est un projet qui poursuit l’approche multisensorielle de l’artiste. Emeka Ogboh utilise le registre visuel de la photographie publicitaire et commerciale pour examiner l’expérience des populations africaines en France. Il en détourne le vocabulaire visuel pour aborder l’histoire de l’immigration africaine: les manières dont ces populations issues de l’immigration ont été et sont toujours catégorisés et caricaturées et les sommes de clichés et de propos qui circulent à leurs égards sont utilisés et détournés pour créer la publicité de cette bière.
Pour la série de photographies constituant comme une campagne publicitaire promotionnelle de Sufferhead Original, des lieux particulièrement signifiants de l’histoire coloniale de la France et des discriminations dont font l’objet la minorité noire ont été choisis comme décors : monuments (palais de la Porte Dorée, Monument à la mission Marchand, fontaine Cuvier), sites ruinés d’expositions coloniales (le Jardin d’agronomie tropicale), ancienne enseigne commerciale (« Au Planteur »), lieu liées aux revendications politiques de « sans-papiers » (Église Saint-Bernard).
Les t-shirts portés par les modèles de la campagne sont également le résultat d’une longue enquête menée par l’artiste sur le contenu des discours politiques français ayant évoqué le thème de l’immigration. Ils sont ornés de citations et de slogans (« L’Afrique débarque », « Quand il y en a un ça va… », « Majorité », « Ruée sauvage ») extraits de ces discours, légèrement transformés ou simplement détournés pour en changer la signification.
Le bus « danfo » jaune rayé de noir, visible sur les photographies, est l’archétype du moyen de transport collectif de Lagos au Nigéria. Accompagné par différentes compositions sonores, il constitue une installation à part entière : LOS-CDG (Lagos to Paris), exposée en 2019 au Palais de Tokyo.
Le titre de l’œuvre découle du titre d’un morceau de 1981 du compositeur et musicien et activiste politique nigérian Fela Kuti (Original Suffer Head). Cet hymne afrobeat dénonce la situation des masses au Nigéria et les injustices qui y ont cours. Tandis que les groove vertigineux et le rythme régulier et la structure répétitive de la chanson imitent une longue procession révolutionnaire, Fela Kuti énumère la liste des problèmes qui affligent la population : le manque d’approvisionnement en eau, prix exorbitant de la vie, pas de soins de santé, inflation à deux chiffres. Le mot d’ordre du morceau pourrait se résumer par : ne soyez pas passif, défendez vos droits !
Sufferhead Original (Paris Edition) #1 – #8, 2019
Huit tirages pigmentaires d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag
100 x 150 cm / 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA (chacun)
Avec la participation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée.
Architecture: Albert Laprade, @ Adagp,
Paris, 2019.
Grilles: Jean Prouvé, @Adagp, Paris, 2019.
Bas-reliefs de la façade: Alfred Janniot, @Adagp, Paris, 2019.
Sufferhead Original est une bière artisanale conceptuelle qui tire son inspiration des goûts et des habitudes alimentaires des Africains vivant en France. Par son brassage et par l’image de marque qui lui est associée, elle permet d’explorer certaines idées reçues et certains a priorirelatifs aux politiques d’immigration et d’intégration qui sont généralement associés aux destins des expatriés en Europe et en France.
Ce projet fut d’abord initié en Allemagne pour la documenta 14 de Cassel où une première version de cette bière mélangeait des saveurs nigérianes avec des méthodes de brassage traditionnelles allemandes – une décision qui a effectivement enfreint les « lois de pureté » allemandes qui régissent la production de bière.
Sufferhead Original (Paris Edition) est un projet qui poursuit l’approche multisensorielle de l’artiste. Emeka Ogboh utilise le registre visuel de la photographie publicitaire et commerciale pour examiner l’expérience des populations africaines en France. Il en détourne le vocabulaire visuel pour aborder l’histoire de l’immigration africaine: les manières dont ces populations issues de l’immigration ont été et sont toujours catégorisés et caricaturées et les sommes de clichés et de propos qui circulent à leurs égards sont utilisés et détournés pour créer la publicité de cette bière.
Pour la série de photographies constituant comme une campagne publicitaire promotionnelle de Sufferhead Original, des lieux particulièrement signifiants de l’histoire coloniale de la France et des discriminations dont font l’objet la minorité noire ont été choisis comme décors : monuments (palais de la Porte Dorée, Monument à la mission Marchand, fontaine Cuvier), sites ruinés d’expositions coloniales (le Jardin d’agronomie tropicale), ancienne enseigne commerciale (« Au Planteur »), lieu liées aux revendications politiques de « sans-papiers » (Église Saint-Bernard).
Les t-shirts portés par les modèles de la campagne sont également le résultat d’une longue enquête menée par l’artiste sur le contenu des discours politiques français ayant évoqué le thème de l’immigration. Ils sont ornés de citations et de slogans (« L’Afrique débarque », « Quand il y en a un ça va… », « Majorité », « Ruée sauvage ») extraits de ces discours, légèrement transformés ou simplement détournés pour en changer la signification.
Le bus « danfo » jaune rayé de noir, visible sur les photographies, est l’archétype du moyen de transport collectif de Lagos au Nigéria. Accompagné par différentes compositions sonores, il constitue une installation à part entière : LOS-CDG (Lagos to Paris), exposée en 2019 au Palais de Tokyo.
Le titre de l’œuvre découle du titre d’un morceau de 1981 du compositeur et musicien et activiste politique nigérian Fela Kuti (Original Suffer Head). Cet hymne afrobeat dénonce la situation des masses au Nigéria et les injustices qui y ont cours. Tandis que les groove vertigineux et le rythme régulier et la structure répétitive de la chanson imitent une longue procession révolutionnaire, Fela Kuti énumère la liste des problèmes qui affligent la population : le manque d’approvisionnement en eau, prix exorbitant de la vie, pas de soins de santé, inflation à deux chiffres. Le mot d’ordre du morceau pourrait se résumer par : ne soyez pas passif, défendez vos droits !
Sufferhead Original (Paris Edition) #1 – #8, 2019
Huit tirages pigmentaires d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag
100 x 150 cm / 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA (chacun)
Avec la participation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée.
Architecture: Albert Laprade, @ Adagp,
Paris, 2019.
Grilles: Jean Prouvé, @Adagp, Paris, 2019.
Bas-reliefs de la façade: Alfred Janniot, @Adagp, Paris, 2019.
Sufferhead Original est une bière artisanale conceptuelle qui tire son inspiration des goûts et des habitudes alimentaires des Africains vivant en France. Par son brassage et par l’image de marque qui lui est associée, elle permet d’explorer certaines idées reçues et certains a priorirelatifs aux politiques d’immigration et d’intégration qui sont généralement associés aux destins des expatriés en Europe et en France.
Ce projet fut d’abord initié en Allemagne pour la documenta 14 de Cassel où une première version de cette bière mélangeait des saveurs nigérianes avec des méthodes de brassage traditionnelles allemandes – une décision qui a effectivement enfreint les « lois de pureté » allemandes qui régissent la production de bière.
Sufferhead Original (Paris Edition) est un projet qui poursuit l’approche multisensorielle de l’artiste. Emeka Ogboh utilise le registre visuel de la photographie publicitaire et commerciale pour examiner l’expérience des populations africaines en France. Il en détourne le vocabulaire visuel pour aborder l’histoire de l’immigration africaine: les manières dont ces populations issues de l’immigration ont été et sont toujours catégorisés et caricaturées et les sommes de clichés et de propos qui circulent à leurs égards sont utilisés et détournés pour créer la publicité de cette bière.
Pour la série de photographies constituant comme une campagne publicitaire promotionnelle de Sufferhead Original, des lieux particulièrement signifiants de l’histoire coloniale de la France et des discriminations dont font l’objet la minorité noire ont été choisis comme décors : monuments (palais de la Porte Dorée, Monument à la mission Marchand, fontaine Cuvier), sites ruinés d’expositions coloniales (le Jardin d’agronomie tropicale), ancienne enseigne commerciale (« Au Planteur »), lieu liées aux revendications politiques de « sans-papiers » (Église Saint-Bernard).
Les t-shirts portés par les modèles de la campagne sont également le résultat d’une longue enquête menée par l’artiste sur le contenu des discours politiques français ayant évoqué le thème de l’immigration. Ils sont ornés de citations et de slogans (« L’Afrique débarque », « Quand il y en a un ça va… », « Majorité », « Ruée sauvage ») extraits de ces discours, légèrement transformés ou simplement détournés pour en changer la signification.
Le bus « danfo » jaune rayé de noir, visible sur les photographies, est l’archétype du moyen de transport collectif de Lagos au Nigéria. Accompagné par différentes compositions sonores, il constitue une installation à part entière : LOS-CDG (Lagos to Paris), exposée en 2019 au Palais de Tokyo.
Le titre de l’œuvre découle du titre d’un morceau de 1981 du compositeur et musicien et activiste politique nigérian Fela Kuti (Original Suffer Head). Cet hymne afrobeat dénonce la situation des masses au Nigéria et les injustices qui y ont cours. Tandis que les groove vertigineux et le rythme régulier et la structure répétitive de la chanson imitent une longue procession révolutionnaire, Fela Kuti énumère la liste des problèmes qui affligent la population : le manque d’approvisionnement en eau, prix exorbitant de la vie, pas de soins de santé, inflation à deux chiffres. Le mot d’ordre du morceau pourrait se résumer par : ne soyez pas passif, défendez vos droits !
Sufferhead Original (Paris Edition) #1 – #8, 2019
Huit tirages pigmentaires d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag
100 x 150 cm / 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA (chacun)
Avec la participation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée.
Architecture: Albert Laprade, @ Adagp,
Paris, 2019.
Grilles: Jean Prouvé, @Adagp, Paris, 2019.
Bas-reliefs de la façade: Alfred Janniot, @Adagp, Paris, 2019.
Sufferhead Original est une bière artisanale conceptuelle qui tire son inspiration des goûts et des habitudes alimentaires des Africains vivant en France. Par son brassage et par l’image de marque qui lui est associée, elle permet d’explorer certaines idées reçues et certains a priorirelatifs aux politiques d’immigration et d’intégration qui sont généralement associés aux destins des expatriés en Europe et en France.
Ce projet fut d’abord initié en Allemagne pour la documenta 14 de Cassel où une première version de cette bière mélangeait des saveurs nigérianes avec des méthodes de brassage traditionnelles allemandes – une décision qui a effectivement enfreint les « lois de pureté » allemandes qui régissent la production de bière.
Sufferhead Original (Paris Edition) est un projet qui poursuit l’approche multisensorielle de l’artiste. Emeka Ogboh utilise le registre visuel de la photographie publicitaire et commerciale pour examiner l’expérience des populations africaines en France. Il en détourne le vocabulaire visuel pour aborder l’histoire de l’immigration africaine: les manières dont ces populations issues de l’immigration ont été et sont toujours catégorisés et caricaturées et les sommes de clichés et de propos qui circulent à leurs égards sont utilisés et détournés pour créer la publicité de cette bière.
Pour la série de photographies constituant comme une campagne publicitaire promotionnelle de Sufferhead Original, des lieux particulièrement signifiants de l’histoire coloniale de la France et des discriminations dont font l’objet la minorité noire ont été choisis comme décors : monuments (palais de la Porte Dorée, Monument à la mission Marchand, fontaine Cuvier), sites ruinés d’expositions coloniales (le Jardin d’agronomie tropicale), ancienne enseigne commerciale (« Au Planteur »), lieu liées aux revendications politiques de « sans-papiers » (Église Saint-Bernard).
Les t-shirts portés par les modèles de la campagne sont également le résultat d’une longue enquête menée par l’artiste sur le contenu des discours politiques français ayant évoqué le thème de l’immigration. Ils sont ornés de citations et de slogans (« L’Afrique débarque », « Quand il y en a un ça va… », « Majorité », « Ruée sauvage ») extraits de ces discours, légèrement transformés ou simplement détournés pour en changer la signification.
Le bus « danfo » jaune rayé de noir, visible sur les photographies, est l’archétype du moyen de transport collectif de Lagos au Nigéria. Accompagné par différentes compositions sonores, il constitue une installation à part entière : LOS-CDG (Lagos to Paris), exposée en 2019 au Palais de Tokyo.
Le titre de l’œuvre découle du titre d’un morceau de 1981 du compositeur et musicien et activiste politique nigérian Fela Kuti (Original Suffer Head). Cet hymne afrobeat dénonce la situation des masses au Nigéria et les injustices qui y ont cours. Tandis que les groove vertigineux et le rythme régulier et la structure répétitive de la chanson imitent une longue procession révolutionnaire, Fela Kuti énumère la liste des problèmes qui affligent la population : le manque d’approvisionnement en eau, prix exorbitant de la vie, pas de soins de santé, inflation à deux chiffres. Le mot d’ordre du morceau pourrait se résumer par : ne soyez pas passif, défendez vos droits !
Sufferhead Original (Paris Edition) #1 – #8, 2019
Huit tirages pigmentaires d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag
100 x 150 cm / 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA (chacun)
Avec la participation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée.
Architecture: Albert Laprade, @ Adagp,
Paris, 2019.
Grilles: Jean Prouvé, @Adagp, Paris, 2019.
Bas-reliefs de la façade: Alfred Janniot, @Adagp, Paris, 2019.
Sufferhead Original est une bière artisanale conceptuelle qui tire son inspiration des goûts et des habitudes alimentaires des Africains vivant en France. Par son brassage et par l’image de marque qui lui est associée, elle permet d’explorer certaines idées reçues et certains a priorirelatifs aux politiques d’immigration et d’intégration qui sont généralement associés aux destins des expatriés en Europe et en France.
Ce projet fut d’abord initié en Allemagne pour la documenta 14 de Cassel où une première version de cette bière mélangeait des saveurs nigérianes avec des méthodes de brassage traditionnelles allemandes – une décision qui a effectivement enfreint les « lois de pureté » allemandes qui régissent la production de bière.
Sufferhead Original (Paris Edition) est un projet qui poursuit l’approche multisensorielle de l’artiste. Emeka Ogboh utilise le registre visuel de la photographie publicitaire et commerciale pour examiner l’expérience des populations africaines en France. Il en détourne le vocabulaire visuel pour aborder l’histoire de l’immigration africaine: les manières dont ces populations issues de l’immigration ont été et sont toujours catégorisés et caricaturées et les sommes de clichés et de propos qui circulent à leurs égards sont utilisés et détournés pour créer la publicité de cette bière.
Pour la série de photographies constituant comme une campagne publicitaire promotionnelle de Sufferhead Original, des lieux particulièrement signifiants de l’histoire coloniale de la France et des discriminations dont font l’objet la minorité noire ont été choisis comme décors : monuments (palais de la Porte Dorée, Monument à la mission Marchand, fontaine Cuvier), sites ruinés d’expositions coloniales (le Jardin d’agronomie tropicale), ancienne enseigne commerciale (« Au Planteur »), lieu liées aux revendications politiques de « sans-papiers » (Église Saint-Bernard).
Les t-shirts portés par les modèles de la campagne sont également le résultat d’une longue enquête menée par l’artiste sur le contenu des discours politiques français ayant évoqué le thème de l’immigration. Ils sont ornés de citations et de slogans (« L’Afrique débarque », « Quand il y en a un ça va… », « Majorité », « Ruée sauvage ») extraits de ces discours, légèrement transformés ou simplement détournés pour en changer la signification.
Le bus « danfo » jaune rayé de noir, visible sur les photographies, est l’archétype du moyen de transport collectif de Lagos au Nigéria. Accompagné par différentes compositions sonores, il constitue une installation à part entière : LOS-CDG (Lagos to Paris), exposée en 2019 au Palais de Tokyo.
Le titre de l’œuvre découle du titre d’un morceau de 1981 du compositeur et musicien et activiste politique nigérian Fela Kuti (Original Suffer Head). Cet hymne afrobeat dénonce la situation des masses au Nigéria et les injustices qui y ont cours. Tandis que les groove vertigineux et le rythme régulier et la structure répétitive de la chanson imitent une longue procession révolutionnaire, Fela Kuti énumère la liste des problèmes qui affligent la population : le manque d’approvisionnement en eau, prix exorbitant de la vie, pas de soins de santé, inflation à deux chiffres. Le mot d’ordre du morceau pourrait se résumer par : ne soyez pas passif, défendez vos droits !
Sufferhead Original (Paris Edition) #1 – #8, 2019
Huit tirages pigmentaires d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag
100 x 150 cm / 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA (chacun)
Avec la participation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée.
Architecture: Albert Laprade, @ Adagp,
Paris, 2019.
Grilles: Jean Prouvé, @Adagp, Paris, 2019.
Bas-reliefs de la façade: Alfred Janniot, @Adagp, Paris, 2019.
Sufferhead Original est une bière artisanale conceptuelle qui tire son inspiration des goûts et des habitudes alimentaires des Africains vivant en France. Par son brassage et par l’image de marque qui lui est associée, elle permet d’explorer certaines idées reçues et certains a priorirelatifs aux politiques d’immigration et d’intégration qui sont généralement associés aux destins des expatriés en Europe et en France.
Ce projet fut d’abord initié en Allemagne pour la documenta 14 de Cassel où une première version de cette bière mélangeait des saveurs nigérianes avec des méthodes de brassage traditionnelles allemandes – une décision qui a effectivement enfreint les « lois de pureté » allemandes qui régissent la production de bière.
Sufferhead Original (Paris Edition) est un projet qui poursuit l’approche multisensorielle de l’artiste. Emeka Ogboh utilise le registre visuel de la photographie publicitaire et commerciale pour examiner l’expérience des populations africaines en France. Il en détourne le vocabulaire visuel pour aborder l’histoire de l’immigration africaine: les manières dont ces populations issues de l’immigration ont été et sont toujours catégorisés et caricaturées et les sommes de clichés et de propos qui circulent à leurs égards sont utilisés et détournés pour créer la publicité de cette bière.
Pour la série de photographies constituant comme une campagne publicitaire promotionnelle de Sufferhead Original, des lieux particulièrement signifiants de l’histoire coloniale de la France et des discriminations dont font l’objet la minorité noire ont été choisis comme décors : monuments (palais de la Porte Dorée, Monument à la mission Marchand, fontaine Cuvier), sites ruinés d’expositions coloniales (le Jardin d’agronomie tropicale), ancienne enseigne commerciale (« Au Planteur »), lieu liées aux revendications politiques de « sans-papiers » (Église Saint-Bernard).
Les t-shirts portés par les modèles de la campagne sont également le résultat d’une longue enquête menée par l’artiste sur le contenu des discours politiques français ayant évoqué le thème de l’immigration. Ils sont ornés de citations et de slogans (« L’Afrique débarque », « Quand il y en a un ça va… », « Majorité », « Ruée sauvage ») extraits de ces discours, légèrement transformés ou simplement détournés pour en changer la signification.
Le bus « danfo » jaune rayé de noir, visible sur les photographies, est l’archétype du moyen de transport collectif de Lagos au Nigéria. Accompagné par différentes compositions sonores, il constitue une installation à part entière : LOS-CDG (Lagos to Paris), exposée en 2019 au Palais de Tokyo.
Le titre de l’œuvre découle du titre d’un morceau de 1981 du compositeur et musicien et activiste politique nigérian Fela Kuti (Original Suffer Head). Cet hymne afrobeat dénonce la situation des masses au Nigéria et les injustices qui y ont cours. Tandis que les groove vertigineux et le rythme régulier et la structure répétitive de la chanson imitent une longue procession révolutionnaire, Fela Kuti énumère la liste des problèmes qui affligent la population : le manque d’approvisionnement en eau, prix exorbitant de la vie, pas de soins de santé, inflation à deux chiffres. Le mot d’ordre du morceau pourrait se résumer par : ne soyez pas passif, défendez vos droits !
Sufferhead Original (Paris Edition) #1 – #8, 2019
Huit tirages pigmentaires d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag
100 x 150 cm / 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA (chacun)
Avec la participation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée.
Architecture: Albert Laprade, @ Adagp,
Paris, 2019.
Grilles: Jean Prouvé, @Adagp, Paris, 2019.
Bas-reliefs de la façade: Alfred Janniot, @Adagp, Paris, 2019.
Sufferhead Original est une bière artisanale conceptuelle qui tire son inspiration des goûts et des habitudes alimentaires des Africains vivant en France. Par son brassage et par l’image de marque qui lui est associée, elle permet d’explorer certaines idées reçues et certains a priorirelatifs aux politiques d’immigration et d’intégration qui sont généralement associés aux destins des expatriés en Europe et en France.
Ce projet fut d’abord initié en Allemagne pour la documenta 14 de Cassel où une première version de cette bière mélangeait des saveurs nigérianes avec des méthodes de brassage traditionnelles allemandes – une décision qui a effectivement enfreint les « lois de pureté » allemandes qui régissent la production de bière.
Sufferhead Original (Paris Edition) est un projet qui poursuit l’approche multisensorielle de l’artiste. Emeka Ogboh utilise le registre visuel de la photographie publicitaire et commerciale pour examiner l’expérience des populations africaines en France. Il en détourne le vocabulaire visuel pour aborder l’histoire de l’immigration africaine: les manières dont ces populations issues de l’immigration ont été et sont toujours catégorisés et caricaturées et les sommes de clichés et de propos qui circulent à leurs égards sont utilisés et détournés pour créer la publicité de cette bière.
Pour la série de photographies constituant comme une campagne publicitaire promotionnelle de Sufferhead Original, des lieux particulièrement signifiants de l’histoire coloniale de la France et des discriminations dont font l’objet la minorité noire ont été choisis comme décors : monuments (palais de la Porte Dorée, Monument à la mission Marchand, fontaine Cuvier), sites ruinés d’expositions coloniales (le Jardin d’agronomie tropicale), ancienne enseigne commerciale (« Au Planteur »), lieu liées aux revendications politiques de « sans-papiers » (Église Saint-Bernard).
Les t-shirts portés par les modèles de la campagne sont également le résultat d’une longue enquête menée par l’artiste sur le contenu des discours politiques français ayant évoqué le thème de l’immigration. Ils sont ornés de citations et de slogans (« L’Afrique débarque », « Quand il y en a un ça va… », « Majorité », « Ruée sauvage ») extraits de ces discours, légèrement transformés ou simplement détournés pour en changer la signification.
Le bus « danfo » jaune rayé de noir, visible sur les photographies, est l’archétype du moyen de transport collectif de Lagos au Nigéria. Accompagné par différentes compositions sonores, il constitue une installation à part entière : LOS-CDG (Lagos to Paris), exposée en 2019 au Palais de Tokyo.
Le titre de l’œuvre découle du titre d’un morceau de 1981 du compositeur et musicien et activiste politique nigérian Fela Kuti (Original Suffer Head). Cet hymne afrobeat dénonce la situation des masses au Nigéria et les injustices qui y ont cours. Tandis que les groove vertigineux et le rythme régulier et la structure répétitive de la chanson imitent une longue procession révolutionnaire, Fela Kuti énumère la liste des problèmes qui affligent la population : le manque d’approvisionnement en eau, prix exorbitant de la vie, pas de soins de santé, inflation à deux chiffres. Le mot d’ordre du morceau pourrait se résumer par : ne soyez pas passif, défendez vos droits !
Sufferhead Original (Paris Edition) #1 – #8, 2019
Huit tirages pigmentaires d’archives sur papier Hahnemühle Photo Rag
100 x 150 cm / 150 x 100 cm
Edition de 5 + 1 EA (chacun)
Avec la participation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée.
Architecture: Albert Laprade, @ Adagp,
Paris, 2019.
Grilles: Jean Prouvé, @Adagp, Paris, 2019.
Bas-reliefs de la façade: Alfred Janniot, @Adagp, Paris, 2019.
Sufferhead Original est une bière artisanale conceptuelle qui tire son inspiration des goûts et des habitudes alimentaires des Africains vivant en France. Par son brassage et par l’image de marque qui lui est associée, elle permet d’explorer certaines idées reçues et certains a priorirelatifs aux politiques d’immigration et d’intégration qui sont généralement associés aux destins des expatriés en Europe et en France.
Ce projet fut d’abord initié en Allemagne pour la documenta 14 de Cassel où une première version de cette bière mélangeait des saveurs nigérianes avec des méthodes de brassage traditionnelles allemandes – une décision qui a effectivement enfreint les « lois de pureté » allemandes qui régissent la production de bière.
Sufferhead Original (Paris Edition) est un projet qui poursuit l’approche multisensorielle de l’artiste. Emeka Ogboh utilise le registre visuel de la photographie publicitaire et commerciale pour examiner l’expérience des populations africaines en France. Il en détourne le vocabulaire visuel pour aborder l’histoire de l’immigration africaine: les manières dont ces populations issues de l’immigration ont été et sont toujours catégorisés et caricaturées et les sommes de clichés et de propos qui circulent à leurs égards sont utilisés et détournés pour créer la publicité de cette bière.
Pour la série de photographies constituant comme une campagne publicitaire promotionnelle de Sufferhead Original, des lieux particulièrement signifiants de l’histoire coloniale de la France et des discriminations dont font l’objet la minorité noire ont été choisis comme décors : monuments (palais de la Porte Dorée, Monument à la mission Marchand, fontaine Cuvier), sites ruinés d’expositions coloniales (le Jardin d’agronomie tropicale), ancienne enseigne commerciale (« Au Planteur »), lieu liées aux revendications politiques de « sans-papiers » (Église Saint-Bernard).
Les t-shirts portés par les modèles de la campagne sont également le résultat d’une longue enquête menée par l’artiste sur le contenu des discours politiques français ayant évoqué le thème de l’immigration. Ils sont ornés de citations et de slogans (« L’Afrique débarque », « Quand il y en a un ça va… », « Majorité », « Ruée sauvage ») extraits de ces discours, légèrement transformés ou simplement détournés pour en changer la signification.
Le bus « danfo » jaune rayé de noir, visible sur les photographies, est l’archétype du moyen de transport collectif de Lagos au Nigéria. Accompagné par différentes compositions sonores, il constitue une installation à part entière : LOS-CDG (Lagos to Paris), exposée en 2019 au Palais de Tokyo.
Le titre de l’œuvre découle du titre d’un morceau de 1981 du compositeur et musicien et activiste politique nigérian Fela Kuti (Original Suffer Head). Cet hymne afrobeat dénonce la situation des masses au Nigéria et les injustices qui y ont cours. Tandis que les groove vertigineux et le rythme régulier et la structure répétitive de la chanson imitent une longue procession révolutionnaire, Fela Kuti énumère la liste des problèmes qui affligent la population : le manque d’approvisionnement en eau, prix exorbitant de la vie, pas de soins de santé, inflation à deux chiffres. Le mot d’ordre du morceau pourrait se résumer par : ne soyez pas passif, défendez vos droits !
Ámà: The Gathering Place, 2019
Installation in situ, matériaux divers
Dimensions variables
Vues d’installation : Cleveland Museum of Art. Photo © Scott Shaw
Spirit and Matter, 2018
Installation lumineuse et sonore comprenant trois photographies imprimées sur vitraux et montées sur caissons lumineux, piste audio
252,2 x 152 cm, 10 min 34 sec
Œuvre unique
Vues de l’exposition : Multiple Transmissions: Art in the Afropolitan Age, WIELS, Bruxelles, 2019
Vues de l’exposition : Emeka Ogboh, No Condition is Permanent, Galerie Imane Farès, Paris, 2018. Photo © Tadzio
Spirit and Matter est un caisson lumineux en vitrail, en forme de triptyque aux tons jaunes. La pièce se distingue par une double bande son, la frénésie de Lagos superposée à l’écho de ce qui ressemble à un sermon dans une église. Le point de départ est une photo d’Ojuelegba, gare routière très animée, qui est aussi un point de convergence et de passage vers la côte d’Afrique occidentale. Autrefois, elle abritait également un temple à la divinité yoruba Eshu.
La photographie a été manipulée pour ressembler à un prisme, référence à l’objectif à travers lequel l’artiste ou le spectateur perçoit la ville, depuis sa position à Lagos, Berlin ou ailleurs. Ogboh combine les connotations spirituelles et religieuses yorubas à celles de l’Europe chrétienne, pour obtenir une pièce aux allures de vitrail. L’artiste distingue le physique et le spirituel, mais aussi sa propre errance physique à travers le monde et les pérégrinations mentales qui le ramènent à la mégalopole nigériane.
The Way Earthly Things Are Going, 2017
Installation sonore à plusieurs canaux, chant traditionnel When I forget, I’m glad d’Epirus, Grèce, données boursières diffusées en direct sur des écrans LED
Commandité par documenta 14
Vues d’installation : Kunstmuseum Ravensburg, 2020, Photo : Wynrich Zlomke ; documenta14, Athènes, 2017, Photo : Stathis Mamalakis; East Tank, Tate Modern, Londres, 2018, Photo : Andrew Dunkley / Courtesy of Tate
https://www.arte.tv/fr/videos/100398-000-A/emeka-ogboh-questionne-les-cliches/
Ogboh explore la manière dont les mémoires et historiographies privées, publiques et collectives sont traduites, transformées, transcrites et gravées sous forme de sons et de sonorités. Tel est le cas lorsqu’il arpente les archives à la recherche de documents sur les crises financières de 1929 à nos jours. Dans The Way Earthy Things Are Going (2017), Ogboh, en dialogue avec un chœur polyphonique traditionnel, se livre à une délibération sonore sur les multiples effets et manifestations des états de crise. L’installation sonore envoûtante aborde la (im-)possibilité d’exister dans un cul-de-sac ; elle parle d’errance et de quête, de douleur et de besoin de survie, et présente des commentaires et des impressions sur une crise économique qui a sévi et continue de sévir.
— Bonaventure Soh Bejeng Ndikung
Conductors / Oshodi Oke, 2018
Installation comprenant deux caissons sonores munis de hauts-parleurs
80 x 80 x 3 cm (chacun), 01 min 04 sec
Edition de 5 + 1 EA
Vue de l’exposition : Multiple Transmissions: Art in the Afropolitan Age, WIELS, Bruxelles, 2019
Vues de l’exposition : Emeka Ogboh: No Condition is Permanent, Galerie Imane Farès, Paris, 2018. Photo © Tadzio
En 2008, lorsqu’il commence à travailler sur Lagos, Ogboh est interpelé par le bruit ambiant qu’il rencontrait quotidiennement dans la vaste mégalopole. Lagos a été souvent décrite comme chaotique ou assiégée, mais fidèle à une logique propre à la ville. Cette logique est palpable dans la manière dont la ville apparemment dysfonctionnelle révèle des schémas reconnaissables qui, une fois maîtrisés, permettent de saisir pleinement comment l’avalanche de bruits compose systématiquement la ville et porte en même temps des histoires individuelles: le trafic des voitures, ile hurlement de leurs klaxons à différents niveaux de décibels; ponctué de conversations et de pas pressés. Les conducteurs de bus signalent les itinéraires et les terminaux de bus, y compris «Oshodi Oke» et les déposes Race Course / CMS. Un vendeur ambulant crie «achetez de l’eau pure» en rafales mélodieuses. «Pidgin» l’anglais rencontre le yoruba dans les plaisanteries sur le prix d’un encas. Le hip hop américain rencontre la musique pop nigériane déchainée. Il y a une certaine sensation créée par l’éruption du chahut. Pour l’auditeur familier, l’espace fait partie de l’expérience vécue.
— Ugochukwu-Smooth C. Nzewi
Logan Squared: Ode to Philly, 2017
avec Ursula Rucker
Installation sonore multicanale
Commandité par Monument Lab, Logan Square, Philadelphie
Pour Logan Squared: Ode to Philly, l’artiste a collaboré avec la célèbre poète de Philadelphie Ursula Rucker et les Chestnut Street Singers, s’inspirant des idées de centaines de Philadelphiens qui ont soumis des propositions lors de la phase de découverte de Monument Lab en 2015.
Ogboh note : «Ce travail commence par ce dont la ville de Philadelphie se souvient et ce qu’elle choisit de ne pas retenir dans son histoire. La question est posée aux citoyens sous la forme de retours d’expériences de recherche. Répondant à des enquêtes ouvertes, Rucker a composé un poème épique qui a servi de colonne vertébrale au projet. Chaque dimanche, les visiteurs étaient invités à assister à une écoute hebdomadaire spéciale de l’installation sonore multicanal sur la Skyline Terrace au sommet de la Free Library of Philadelphia’s Parkway Central branch. La composition comprenait des sons issus du poème de Rucker et un arrangement choral spécifique de Logan Square at Dusk de Louis Gesensway issu de Four Squares of Philadelphia. Les visiteurs pouvaient également entendre le monument sonore dans des stations d’écoute à énergie solaire autour de la place, où ils pouvaient brancher leurs écouteurs.
Sufferhead Original (Kassel Edition), 2017
50 000 bouteilles de bière, panneaux publicitaires, publicité télévisée, jingle
Différents lieux dans la ville de Cassel
Commandité par documenta 14
En dialogue avec des Africains d’Allemagne, Ogboh titille les papilles pour cartographier un paysage sonore. En rassemblant leurs expériences gustatives, il a créé une recette à partir de laquelle la Sufferhead Original (2016) est brassée. Le nom est tiré d’un hymne politique de Fela Kuti, qu’Ogboh utilise pour catalyser le discours sur la politique de race, les concepts de nation et de migration.
— Bonaventure Soh Bejeng Ndikung